Il faut que je vous avoue quelque chose, j’avais un peu peur d’interviewer mon père.
Ce n’est pas quelqu’un avec qui je parle beaucoup. J’avais, je pense, tellement d’appréhension que j’ai commencé par annuler deux fois, puis le jour où je devais aller chez lui, un samedi après-midi, je ne trouvais plus mon micro, je l’ai cherché dans tout Paris alors qu’en fait il était... chez moi, dans mon sac.
Mon père aime beaucoup manger et il aime aussi beaucoup faire à manger. Des choses assez élaborées. C’est un cuisinier-aventurier. Enfant, il nous faisait toutes sortes de poissons, de l’
osso buco, des pâtes bolognaise le samedi midi, des feuilles de vignes, du lapin, des cassoulets… C’était la cuisine du week-end, la cuisine démonstrative, la poudre aux yeux du père pas très souvent là.
Quand je suis arrivée dans son appartement, il devait être 17h et il était en train de faire une soupe… Mais ce jour là j’étais venue pour faire avec lui un
baklava.
Recette issue du livre de Gérard Markarian, 100 recettes de cuisines arméniennes.